Selon une étude menée par Ipsos pour l’Union des métiers de l’influence et des créateurs de contenu, 20% des influenceurs ne génèrent aucun revenu de leur activité sur les réseaux sociaux. Ils ne sont que 40% à en vivre exclusivement.
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La réalité des influenceurs : entre revenus limités et pouvoir de recommandation
Une étude récente menée par Ipsos pour l’Union des métiers de l’influence et des créateurs de contenu révèle des faits surprenants sur la profession d’influenceur. En effet, 20 % des influenceurs ne génèrent aucun revenu de leur activité sur les réseaux sociaux, tandis que seulement 40 % en vivent exclusivement.
Le stéréotype d’un ex-candidat de télé-réalité profitant d’une vie luxueuse à Dubaï, entouré de voitures haut de gamme et d’une villa avec piscine, ne reflète pas la réalité de la majorité des créateurs de contenu. Cette étude, qui a interrogé 430 créateurs et 1 000 Français, met en lumière les défis économiques variés auxquels les influenceurs sont confrontés.
Des revenus inégaux parmi les créateurs
Selon les résultats, 40 % des influenceurs affirment que la création de contenu est leur unique source de revenus, tandis que 20 % ne tirent aucune rémunération. Pour ceux qui ont d’autres sources de revenus, 49 % indiquent que l’influence ne représente pas plus de 10 % de leurs gains totaux. À peine 2 % estiment que cela dépasse 75 % de leurs revenus.
Bénédicte de Kersauson, déléguée générale de l’Umicc, souligne que ces résultats ne sont pas surprenants, car « entre 70 et 80 % des créateurs de contenu ont une audience inférieure à 250 000 personnes ». Elle compare cette situation à d’autres secteurs tels que le cinéma ou la musique, où seuls quelques individus très visibles réussissent à en vivre.
Gabrielle Lartigue, qui se fait connaître sur les réseaux sociaux sous le nom de Grabirelle, illustre ce phénomène. Bien qu’elle ait plus de 36 000 abonnés sur Instagram, elle révèle que l’influence commerciale ne représente qu’une petite partie de ses revenus. « L’année dernière, j’ai eu seulement deux ou trois partenariats rémunérés, ce qui m’aide à arrondir mes fins de mois, mais ne couvre pas mes factures », explique-t-elle.
Le pouvoir de recommandation des influenceurs
L’enquête Ipsos met également en évidence le pouvoir d’influence que ces créateurs exercent sur le public. Près de la moitié des personnes interrogées ont déjà acheté un produit suite à la recommandation d’un influenceur, un comportement particulièrement courant chez les jeunes de 18 à 24 ans, dont 69 % ont effectué un achat après avoir vu un produit promu par un influenceur. Contrairement aux idées reçues, ces achats concernent souvent des produits culturels tels que des livres et des films.
Cette dynamique explique pourquoi la publicité constitue la principale source de revenus pour ces créateurs. En effet, 55 % des influenceurs interrogés tirent des revenus de publications sponsorisées, tandis que 30 % utilisent des codes promotionnels qui leur permettent de toucher une commission sur les ventes. D’autres sources de revenus incluent les publicités sur des plateformes comme YouTube (29 %), le merchandising (10 %), et les dons de la communauté (7 %).
Les défis rencontrés par les influenceurs
Les résultats de l’enquête révèlent également les défis que rencontrent les influenceurs. Environ 43 % d’entre eux mentionnent les faibles revenus comme un obstacle majeur à leur activité. De plus, beaucoup soulignent la pression exercée par les plateformes de réseaux sociaux. Plus de la moitié des répondants évoquent le manque de transparence des algorithmes, tandis que 46 % ressentent une pression liée aux statistiques.
Gabrielle Lartigue a décidé de ne plus compter sur les réseaux sociaux pour ses revenus, citant le stress et l’incertitude liés à cette dépendance. « Nous sommes trop tributaires des algorithmes, ce qui limite notre créativité », affirme-t-elle.
Bénédicte de Kersauson renchérit, affirmant que tous les créateurs, qu’ils soient célèbres ou non, ressentent cette vulnérabilité. « Ils n’ont aucune maîtrise sur leur outil de travail. C’est comme si l’on retirait l’ordinateur d’un employé de bureau sans explication », déclare-t-elle, plaidant pour une plus grande transparence de la part des réseaux sociaux.
Elle appelle également à diversifier les sources de financement pour éviter que les influenceurs ne dépendent uniquement de la publicité. « Il y a peu d’investissements de la part de fonds privés, et les banques sont réticentes à investir dans les créateurs », déplore-t-elle. Ces enjeux sont cruciaux alors qu’une nouvelle proposition de loi concernant les influenceurs est en cours d’élaboration.
| Source de revenus | Pourcentage des influenceurs |
|---|---|
| Publications sponsorisées | 55% |
| Codes promotionnels | 30% |
| Publicités sur des plateformes | 29% |
| Merchandising | 10% |
| Dons de la communauté | 7% |
FAQ
- Quelles sont les principales sources de revenus des influenceurs ? Les publications sponsorisées, les codes promotionnels et les publicités sur des plateformes sont les principales sources de revenus.
- Quel pourcentage d’influenceurs ne génèrent aucun revenu ? Environ 20 % des influenceurs ne tirent aucun revenu de leur activité.
- Pourquoi les influenceurs ressentent-ils une pression liée aux statistiques ? Ils dépendent des algorithmes des plateformes, ce qui peut affecter leur visibilité et leurs revenus.
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